Position de l’AVSAB sur l’utilisation de la punition dans la modification comportementale chez les animaux.
L’AVSAB est un groupe de vétérinaires et de chercheurs qui se consacrent à l’amélioration de la vie des animaux et des personnes à travers la compréhension du comportement animal.
L’AVSAB déclare que la punition (via les colliers étrangleurs, à pointes ou électriques par exemple) ne doit pas être utilisée en première intention ou dans le traitement précoce des problèmes de comportements. Celle-ci peut provoquer des effets indésirables potentiels qui incluent, mais ne sont pas limités à : l’inhibition de l’apprentissage, l’augmentation des comportements agressifs liés à la peur, et perturbe également les interactions entre l’homme et l’animal.
L’AVSAB recommande que la méthode utilisée se concentre sur le renforcement des comportements souhaités, en supprimant le renforçateur des comportements inappropriés, et la prise en considération de l’état émotionnel et des conditions environnementales qui conduisent au comportement indésirable. Cette approche favorise une meilleure compréhension du comportement de l’animal et une meilleure prise de conscience sur la manière dont les humains ont pu contribuer inconsciemment au développement du comportement indésirable. La punition ne doit être utilisée que lorsque l’approche mentionnée plus haut a échoué malgré un effort important ou un programme de modification du comportement intégrant le renforcement des comportements appropriés et travaillant sur la cause sous-jacente du problème. L’AVSAB reconnaît que le renforcement positif comme la punition nécessitent des compétences et des efforts significatifs et une sensibilisation du propriétaire. Chacun doit être appliqué lorsque l’animal est en train de réaliser le comportement ciblé et dans la seconde ou celui-ci se réalise pour être plus efficace. De plus, l’un comme l’autre fonctionnent mieux lorsqu’ils sont appliqués à chaque fois que le problème se produit de manière à ce que l’animal ne soit pas récompensé par inadvertance pour un comportement indésirable durant le processus de modification. Si la punition est ajoutée à un plan de modification, elle ne doit être utilisée que si le propriétaire a d’abord démontré sa cohérence et sa capacité à récompenser les comportements appropriés et à supprimer la récompense en cas de mauvais comportement. Si la punition est suggérée dans le cadre d’un programme de modification complète du comportement, les propriétaires ne devraient pas commencer à l’utiliser avant de s’être assuré que la personne qui les aide soit capable d’anticiper les importants effets indésirables de la punition, de juger si ces effets vont survenir sur le court ou le long terme et qu’elle puisse expliquer comment les propriétaires peuvent inverser ses effets lorsqu’ils apparaissent.
Guide sur l’utilisation de la punition dans le traitement des problèmes de comportements chez les animaux
La punition ou l’utilisation de répulsifs, de la force, de la coercition ou de la correction physique pour modifier le comportement d’un animal est couramment utilisée par la plupart des propriétaires d’animaux ainsi que par beaucoup d’éducateurs. Certaines punitions sont en apparence inoffensives comme arroser un chat avec de l’eau lorsqu’il saute sur la table ou crier « non » lorsque votre animal se comporte mal. D’autres punitions, telles que les secousses avec un collier étrangleur ou à pointes pour qu’un chien arrête de tirer, retourner le chien sur le dos (alpha roll) quand il pince, serrer le cou d’un chien pour couper sa respiration jusqu’à ce qu’il se soumette, ou l’utilisation d’un collier électrique pour qu’un chien arrête d’aboyer, sont encore plus graves.
La punition est souvent utilisée en première intention ou comme un outil de base par le grand public et les éducateurs canins traditionnels. Alors que la punition peut être très efficace dans certains contextes spécifiques en fonction de l’animal concerné, elle peut être liée à de nombreux effets secondaires graves. Ces effets indésirables peuvent remettre en cause la sécurité de l’animal ainsi que celle de la personne qui administre la punition. En raison de ces risques, les personnes qui recommandent ces méthodes ont une grande part de responsabilité. Ainsi, à l’instar des médicaments anti-cancéreux qui peuvent être très efficaces dans le traitement de certaines maladies chez un individu mais aussi causer de graves effets secondaires chez ce même individu ou quand ils ne sont pas adaptés, la punition est à manier avec beaucoup de précautions.
Les effets indésirables de la punition ainsi que les difficultés à administrer une punition efficacement ont bien été documentés, en particulier au début des année 1960, lorsque de telles expériences étaient encore autorisées. Par exemple, si la sanction n’est pas assez forte l’animal peut s’y habituer de sorte que le propriétaire a besoin d’intensifier la force. D’autre part, une punition plus intense peut causer des blessures physiques. Par exemple, les colliers électriques anti-aboiement peuvent laisser des traces de brûlures sur les chiens. Les colliers étrangleurs peuvent endommager la trachée et augmenter la pression intraoculaire chez les chiens en aggravant ou éventuellement en contribuant à l’apparition d’un glaucome chez les races sensibles, ils sont aussi en cause dans des cas soudain d’œdème pulmonaire non cardiogénique (eau dans les poumons) du à l’obstruction temporaire des voies aériennes supérieures, et peuvent endommager le système nerveux. Le risque de dommages est d’autant plus élevé que le collier étrangleur est situé vers le haut du cou du chien.
Même lorsque la punition semble légère, pour être efficace, elle doit souvent provoquer une forte réaction de peur et cette peur peut se généraliser à toute chose qui ressemble à la punition. La punition a également été observé comme un déclencheur des comportements agressifs chez beaucoup d’espèces animales. Ainsi l’utilisation de la punition peut mettre la personne qui l’administre ou toute personne se trouvant à proximité de l’animal en danger d’être mordu ou attaqué.
La punition, lorsqu’elle est utilisée efficacement, peut supprimer le comportement agressif et peureux mais elle ne peut pas agir sur la cause profonde de ce comportement. Par exemple, si un animal se comporte de manière agressive par peur, alors l’usage de la force pour faire cesser les réactions de peur vont rendre l’animal encore plus peureux tout en supprimant ou en masquant les signaux extérieurs indiquant la peur (comme la menace, le grognement). Par conséquent, si l’animal se trouve dans une situation de grande peur, il peut agir soudainement avec une agressivité accrue et sans signes avant-coureurs. En d’autres termes, il peut maintenant attaquer de manière plus agressive et sans signaux d’alerte, ce qui le rend alors beaucoup plus dangereux.
Peut être que l’une des raisons les plus convaincantes pour utiliser la punition avec parcimonie est que la punition ne tient pas compte du fait que le mauvais comportement est apparu parce qu’il a en quelque sorte été renforcé, que ce soit intentionnellement ou non. Autrement dit, les propriétaires ont tendance à punir les mauvais comportements de temps en temps, tout en récompensant par inadvertance ces mêmes comportements à d’autres moments. De cette manière, ils ont habitué leurs animaux à recevoir une punition à plusieurs reprises tout en récompensant parfois par inadvertance le mauvais comportement, ce qui est la façon dont le comportement a été appris au départ. Cette incohérence est source de confusion pour l’animal et peut causer de la frustration ou de l’anxiété. La punition ne permet pas à l’animal de comprendre quel comportement il devrait produire à la place. Sans un comportement alternatif approprié, l’animal n’a d’autre option que de produire le comportement indésirable. Une approche plus appropriée pour la résolution des problèmes est de déterminer ce qui renforce le comportement indésirable, supprimer ce qui le récompense et renforcer un comportement souhaitable à la place. Par exemple, les chiens sautent pour accueillir les personnes dans le but d’attirer leur attention, les propriétaires leur accordent habituellement cette attention en parlant ou en criant, en les repoussant ou en les touchant. Une meilleure solution serait de supprimer cette attention en se tenant debout silencieusement et sans bouger et de récompenser immédiatement par une caresse ou une friandise dès que le chien s’assoit. Cette approche basée sur l’apprentissage mène à une meilleure compréhension de nos animaux et par conséquent à une meilleure relation homme-animal.
La ligne de conduite pour les vétérinaires spécialisés dans le comportement est que la punition ne doit pas être utilisée comme traitement de première intention pour les problèmes de comportement. Par conséquent, l’AVSABinsiste pour que les vétérinaires pratiquant la médecine générale leur emboîtent le pas. De plus, la punition ne devrait être utilisée que dans le seul cas où les propriétaires d’animaux ont été mis au courant des possibles effets indésirables. L’AVSAB recommande que les propriétaires travaillant avec des éducateurs qui utilisent la punition comme une technique de modification comportementale chez les animaux, choisissent uniquement des éducateurs qui sans avoir à le demander :
1) Peuvent et doivent expliquer les effets indésirables liés à la punition.
2) Sont capables de juger si ces effets se produisent à court ou long terme.
3) Peuvent expliquer comment ils vont faire cesser les effets indésirables s’ils se produisent.
Définitions
Afin de préparer cette position et les lignes directrices sur l’utilisation de la punition pour traiter les problèmes de comportement chez les animaux, nous avons défini la punition comme l’usage de la force, la coercition, ou les manières aversives pour modifier le comportement parce que c’est ce que le grand public entend par punition. La définition scientifique de la punition est légèrement différente. Les définitions scientifiques sont importantes parce que les revendeurs de produits pour animaux de compagnie centrés sur la punition l’appellent souvent à tort le renforcement négatif afin de faire oublier la connotation négative du mot « punition ».
La punition est tout ce qui vise à diminuer la probabilité qu’un comportement se reproduise.
Le renforcement est tout ce qui augmente la probabilité qu’un comportement se reproduise.
La punition et le renforcement peuvent être soit positif soit négatif, ce qui signifie que quelque chose peut leur être ajouté ou retiré.
Le renforcement positif : en ajoutant quelque chose que l’animal désire, vous augmentez la probabilité que le comportement se reproduise.
Par exemple si un chat s’approche de votre maison et que vous lui mettez de la nourriture, il sera plus susceptible de s’en approcher à nouveau.
Le renforcement négatif : en supprimant quelque chose de désagréable, vous augmentez la probabilité qu’un comportement se reproduise.
Par exemple les éducateurs traditionnels peuvent enseigner au chien à rapporter en utilisant une méthode de « récupération de force ». Dans cette méthode, l’éducateur dit « rapporte » et ensuite pince l’oreille du chien jusqu’à ce qu’il jappe. Dès que le chien ouvre la gueule pour japper, l’éducateur met une haltère en bois dans sa bouche et cesse de le pincer. En agissant de la sorte, il augmente la probabilité que le chien ouvre sa gueule et saisisse l’haltère lorsqu’il dira « rapporte » la fois suivante. Il faut noter que le but de cette méthode est d’apprendre au chien à saisir l’haltère.
La punition positive : en ajoutant quelque chose que l’animal n’aime pas ou trouve désagréable, vous diminuez la probabilité que le comportement se reproduise.
Par exemple, une méthode communément utilisée pour qu’un chien cesse de sauter sur les jambes est de donner un coup de genou dans sa poitrine quand il saute sur vous. Agir ainsi diminue la probabilité pour que le chien saute à nouveau. Le but de cette technique est de faire cesser un comportement dès son apparition tandis que le but du renforcement négatif est d’accroître un comportement. Un autre exemple de punition positive est l’utilisation d’ultrasons pour empêcher les chiens d’aboyer.Lorsque le chien aboie, l’appareil émet des ultrasons ce qui est théoriquement assez fort pour déranger le chien et qu’il cesse d’aboyer.
La punition négative : en supprimant quelque chose que le chien désire, vous diminuez la probabilité que le comportement se reproduise.
Par exemple, si votre chat miaule pour attirer votre attention, ne pas lui accorder votre attention jusqu’à ce qu’il se calme va diminuer la probabilité qu’il continue de miauler pour attirer votre attention. Ou si votre chien vous saute dessus pour vous saluer, restez debout tranquillement et immobile, en montrant clairement que vous l’ignorez, la probabilité qu’il saute diminue.
La punition positive et le renforcement négatif implique des choses désagréables.
De ces quatre catégories, la punition positive comme le renforcement négatif, correspondent à l’idée que le public se fait de la punition. Ce sont là deux catégories qui impliquent l’usage d’éléments désagréables, de la force, de la coercition ou de corrections physiques pour modifier le comportement. Quelle est la différence entre les deux ? Beaucoup d’entreprises référencent leurs produits comme des produits de renforcement négatif alors que ce sont des produits de punition parce que leur but est de faire cesser un comportement en ajoutant quelque chose que l’animal n’aime pas. Par exemple, les dispositifs anti-aboiement à ultrasons sont des appareils de punition parce que leur but est de faire cesser l’aboiement. Qu’une technique soit une punition ou un renforcement dépend du but premier de la technique, à savoir faire cesser le comportement (punition) ou l’augmenter (renforcement).Dans le cas du renforcement positif, il est important que l’aversion cesse aussitôt que l’animal adopte un comportement approprié.
Les vétérinaires comportementalistes et les docteurs en comportement se concentrent sur le renforcement positif associé à la punition négative.
De ces quatre catégories, les deux les plus utilisés par les vétérinaires comportementalistes et les docteurs en comportement sont la punition négative combinée avec le renforcement positif. Autrement dit, ils enlèvent les récompenses en cas de comportement indésirable et ils récompensent le comportement approprié. Par exemple, si un chien nous accueille en sautant, ils ne lui prêtent pas attention (punition négative) lorsque le chien saute, et quand le chien s’assoit ou se tient debout tranquillement ils récompensent le chien (renforcement positif).
Effets négatifs de la punition
La punition peut être efficace dans des cas bien particuliers, mais elle doit être utilisée avec précaution en raison des difficultés à l’exécuter correctement contrairement au renforcement positif et en raison de ses éventuels effets indésirables. Ce qui suit est une description des difficultés et des effets négatifs que l’on doit prendre en compte dans l’utilisation de la punition (coercition).
1. Il est difficile de punir au bon moment. Pour que l’animal comprenne ce qu’il a fait de mal, la punition doit être donnée : au moment où le comportement se produit, dans la seconde, ou au mieux juste avant que le comportement suivant se produise.
2. La punition peut renforcer le comportement indésirable. Pour que la punition puisse agir durablement, elle doit se produire à chaque fois que le comportement indésirable se produit. Si l’animal n’est pas puni à chaque fois, toutes les fois où il ne sera pas puni sera considéré comme une récompense. De plus ces récompenses ont un niveau de renforcement variable (punition incohérente), ce qui peut effectivement renforcer le comportement indésirable. Le niveau de renforcement variable a un puissant pouvoir de renforcement qui est utilisé pour entretenir des comportements formés avec le renforcement positif. Les animaux savent que la récompense arrivera toujours, mais comme il ne savent pas quand la récompense viendra ils continuent à adopter le comportement dans l’attente d’une éventuelle récompense. Ainsi les animaux deviennent comme des joueurs jouant aux machines à sous.
3. L’intensité de la punition doit être suffisamment élevée. Pour qu’une punition soit efficace, elle doit être suffisamment marquante la première fois. Si l’intensité n’est pas assez élevée, l’animal peut s’y habituer (habituation), de sorte que la même intensité ne fonctionne plus. Ensuite, le propriétaire devra augmenter progressivement l’intensité pour que la punition soit efficace. Peu importe quand elle est administrée, la punition peut causer des dommages physiques ou de la crainte lorsqu’elle est utilisée à une intensité nécessaire pour une compréhension à terme.
4. La punition peut causer des dommages physique lorsqu’elle est administrée à haute intensité. Beaucoup de punitions peuvent causer des dommages physiques à l’animal. Les colliers étrangleurs peuvent endommager la trachée, en particulier chez les chiens présentant un effondrement de la trachée ou une hypoplasie de la trachée. Ils peuvent aussi provoquer un syndrome de Horner (atteinte du nerf optique). Certains chiens, particulièrement de type brachycéphales, ont développé un œdème pulmonaire potentiellement mortel, probablement en raison d’une obstruction des voies aériennes supérieures conduisant à une oscillation rapide de la pression intra-thoracique. Les chiens prédisposés au glaucome peuvent être encore plus sensibles à la maladie puisque la pression par le collier autour du cou peut augmenter la pression intraoculaire.
5. Quelle que soit la force utilisée, la punition peut rendre certains individus très peureux, et cette peur peut se généraliser dans d’autres contextes. Certaines punitions peuvent ne pas causer de préjudice physique ou peuvent ne pas sembler sévères, mais elles peuvent rendre un animal craintif, et cette peur peut se généraliser à d’autres contextes. Par exemple, certains chiens sur lesquels un collier à la citronnelle ou électrique a été utilisé avec un son précédent la punition peuvent avoir une réaction de crainte envers les réveils, les détecteurs de fumée ou un minuteur.
6. La punition peut faciliter l’apparition ou même créer un comportement agressif.La punition a été mis en cause dans l’augmentation d’un comportement agressif chez de nombreuses espèces. Les animaux chez lesquels la sanction ne supprime pas immédiatement le comportement peuvent augmenter leurs efforts afin d’éviter la punition au point où ils en deviennent agressif. Ceux qui montrent déjà un comportement agressif peuvent manifester des comportements agressifs plus intenses et donc plus problématiques.
7. La punition peut supprimer des comportements, y compris les comportements qui préviennent une morsure. Lorsqu’elles sont utilisées efficacement, les punitions peuvent altérer le comportement des animaux craintifs ou agressifs, mais elles ne peuvent pas modifier l’association sous-jacente du comportement. Ainsi, elle ne peut pas résoudre le problème de fond. Par exemple, si l’animal est agressif par peur, l’usage de la force pour stopper les réactions de peur rendront le chien plus craintif alors qu’on supprimera ou masquera en même temps les signes extérieurs de la peur. Une fois qu’il ne peut plus supprimer sa peur, l’animal peut soudainement agir avec une agressivité accrue et avec moins de signes avant-coureurs d’une agression imminente. En d’autres termes, il peut maintenant attaquer sans avertissement.
8. La punition peut mener à une mauvaise association. Indépendamment de son intensité, la punition peut être la cause chez les animaux, d’une association négative avec la personne la mettant en oeuvre ou l’environnement dans lequel elle est infligée. Par exemple lorsque la punition est utilisée pour apprendre le rappel aux chiens, ceux-ci peuvent apprendre à revenir au trot ou en marchant (ou se tapir en approchant), plutôt que de revenir vers ses propriétaires en courant montrant ainsi qu’il le fait avec plaisir. Ou lorsque la punition est utilisée pendant l’entraînement aux compétitions d’obéissance ou l’entraînement à l’agility, les chiens peuvent effectuer les exercices avec peu d’entrain. Cette association négative est particulièrement évidente lorsque le chien devient énergique immédiatement après que l’exercice soit terminé et qu’il est alors autorisé à jouer. Les animaux ne sont pas les seuls à pouvoir développer des associations négatives par ce processus. Les propriétaires aussi peuvent développer des associations négatives. Lorsque les propriétaires utilisent la punition, ils sont souvent en colère, dès lors, l’utilisation de la force est renforcée par eux parce qu’elle diminue temporairement leur colère. Ils peuvent développer l’habitude de se mettre fréquemment en colère contre leur animal parce qu’il se comporte mal en dépit de leur punition. Cela peut altérer la relation avec l’animal.
9. La punition n’enseigne pas des comportements plus appropriés. Un des problèmes les plus importants avec la punition est qu’elle ne traite pas du fait que le comportement indésirable se produit parce qu’il a été renforcé, intentionnellement ou non. Le propriétaire peut punir le mauvais comportement de temps en temps tout en le renforçant involontairement à d’autres moments. Du point de vue du chien, le propriétaire est incohérent, imprévisible, violent et coercitif. Ces caractéristiques peuvent entraver la relation animal-homme. Une approche plus adaptée pour résoudre les problèmes est de se concentrer sur le renforcement de comportements appropriés. Les propriétaires doivent déterminer ce qui renforce le comportement indésirable et renforcer un comportement approprié à la place. Cela conduit à une meilleure compréhension du comportement des animaux et mène à une meilleure relation homme-animal.
Références :
– Hutchinson RR. 1977. By-products of aversive control. In: Honig WK, Staddon JER, eds. Handbook of Operant Behavior. Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall: 415-431.
– Azrin NH. 1960. Effects of punishment intensity during variable-interval reinforcement. J Exp Anal Behav 3: 123-142.
– Azrin NH, Holz WC, Hake DR. 1963. Fixed-ratio punishment. J Exp Anal Behav 6:
141-148.
– Pauli AM, Bentley E, Diehl AK, Miller PE. 2006. Effects of the application of neck pressure by a collar or harness on intraocular pressure in dogs. J Am Anim Hosp Assoc 42(3):
207-211.
– Drobatz KJ, Saunders HM, Pugh CR, Hendricks JC. 1995. Noncardiogenic pulmonary edema in dogs and cats: 26 cases (1987-1993). J Am Vet Med Assoc 206: 1732-1736.
– Azrin NH, Rubin HB, Hutchinson RR. 1968. Biting attack by rats in response to aversive shock. J Exp Anal Behav 11: 633-639.
A lire :
– Burch MR, Bailey JS. 1999. How Dogs Learn. New York, NY: Howell Book House.
– Reid P. 2007. Learning in dogs. In: Jensen P, ed. The Behavioural Biology of Dogs.
Cambridge, MA: CAB International: 120-144.
– Yin SY. 2004. How to Behave So Your Dog Behaves. Neptune City, NJ: TFH Publications.
– Position de l’AVSAB sur la dominance.
Source : http://avsabonline.org